Le bateau Figaro Interaction autour des îles du Ponant

LE CIRCUIT SPORTIF BÉNÉTEAU FIGARO

Du 1^er au 5 mai 2022, l’équipage du bateau Figaro Interaction était engagé au sein du Trophée Banque Populaire Grand Ouest. Une course de 500 miles nautiques autour des îles du Ponant, depuis la baie de Concarneau jusqu’à l’île de Batz. Résumé de la course vue depuis le pont de notre bateau.

Imaginez-vous : sportif amateur, concourir contre des sportifs professionnels. C’est le pari fou que soutient Interaction depuis 2016. Les frères Yannig et Erwan Livory ainsi que leur nouvelle équipière Margot Riou ont tous les trois un métier au quotidien. Pendant leurs week-ends et leurs congés, ils s’entraînent et participent aux compétitions contre des sportifs professionnels. Au sein de la classe Figaro, beaucoup de grands noms se retrouvent : Bourgnon, Elies, Tabarly… Beaucoup de jeunes pousses pleines d’avenir aussi. Le niveau est réputé élevé et il faut se battre pour figurer aux meilleures places. L’entraînement est quotidien et les coaches n’ont rien à envier aux autres grands entraîneurs du monde du sport professionnel.

QUATRE JOURS POUR VIVRE LE RYTHME FIGARO

Le Trophée BPGO 2022 reposait sur un principe fort : associer un skipper expérimenté à un « jeune » en cours d’apprentissage. Yannig Livory, du haut de ses 56 ans, répondait au premier critère. Margot Riou, 25 ans, au second. Engagée sur sa première course professionnelle, la compétitrice a pu commencer à prendre les bons réflexes et les bonnes habitudes.

« Cette course a été parfaite pour me préparer aux rythmes de sommeil, par exemple, » nous confiait Margot à l’arrivée de la course. « Et je dois bien dire que j’ai craqué… J’ai eu une phase de sommeil de près de quatre heures, au lieu de l’heure que l’on se laisse d’habitude. Heureusement que j’ai un partenaire solide qui a pu répondre présent pendant ce temps. » Ces conditions de course fatigantes, touchent aussi Yannig. « On a complètement oublié de manger pendant ces quatre jours. On était trop pris dans la course. On pourrait presque repartir pour une nouvelle navigation, on n’a pas touché grand-chose de nos réserves. »

Et le sommeil. « Nous sortons d’une nuit blanche, » révélait Yannig une fois à terre. « Nous étions dans le Raz de Sein à une heure du matin, en courant contraire, sans vent. On n’avançait plus. On a perdu énormément de temps sur nos concurrents à ce moment-là ». Car auparavant, l’équipage avait su profiter d’une « pétole », une zone sans vent, qui avait piégé les autres équipages au nord du Finistère. Ils avaient pu rejoindre le gros de la flotte pour se relancer dans la course façon « remontada ».

Autant dire que le steak-frites et un bon lit étaient les plus grands rêves du duo en posant pied à terre.

GRANDIR ET APPRENDRE DE SES EXPERIENCES

Le classement final n’était pas l’objectif de l’équipage Figaro Interaction. L’ambition, c’était bel et bien le partage d’expérience. Un objectif parfaitement tenu, a pu dire Margot pendant la remise des prix. « Yannig Livory m’a apporté de nombreux conseils. Il m’a beaucoup appris. J’ai pu réaliser de nombreuses manœuvres et m’impliquer dans la stratégie de course. »

Margot, Erwan et Yannig, c’est un trio d’avenir pour le team Figaro Interaction. Après la Sardinha Cup en Vendée, au cours du mois de juin, qui rassemblera les deux frères, Margot devrait revenir courir aux côtés de Yannig pour la DRHeam Cup au départ de Cherbourg. Erwan Livory explique la raison de ce partenariat : « J’ai pris un nouveau poste pendant l’été 2021, je ne suis plus autant disponible qu’avant. Alors, ce trio, cela permet au bateau et à Yannig de continuer à naviguer et de porter les couleurs d’Interaction Intérim sur les côtes bretonnes et normandes même quand je ne suis pas là. »